Comment devenir ingénieur du son en studio ?

Ingénieur du son

Devenir ingénieur du son, c’est bien plus qu’apprendre à placer un micro ou lancer un enregistrement. C’est un métier passionnant, mais exigeant, qui repose sur une formation technique rigoureuse, des heures de pratique, et une curiosité constante pour les évolutions du son et du matériel. Voici les étapes clés pour se lancer sérieusement.


Une formation sérieuse pour des bases solides

Avant de toucher aux boutons d’une console Neve ou d’ouvrir une session sur Pro Tools, il faut acquérir les fondamentaux. Les formations reconnues comme le BTS Métiers du Son, les cursus en école privée (comme la SAE ou le CFPTS), ou encore les diplômes des métiers d’art option régie-son offrent un socle technique indispensable. On y apprend l’acoustique, la physique du son, l’électronique, la théorie du signal, mais aussi la gestion des outils numériques de référence.

Les écoles privées peuvent coûter entre 6 000 et 9 500 € par an, tandis que certaines formations publiques restent accessibles, voire gratuites. À la clé, un stage obligatoire d’au moins 200 heures qui permet de mettre les mains dans le concret, souvent dans un studio professionnel.


Comprendre la chaîne du son de A à Z

Un bon ingénieur du son doit comprendre chaque étape du signal audio, du micro jusqu’à la sortie master. En studio, tout commence par la prise de son : choix du micro en fonction de la source, gestion des directivités, adéquation avec le préampli, et respect des niveaux. Une règle d’or en enregistrement, par exemple : viser un niveau crête autour de –6 dBFS avec une bonne marge de sécurité (headroom de 18 dB).

Lors du mixage, la précision technique devient essentielle. On travaille généralement à 48 kHz pour les projets audiovisuels, et 96 kHz pour le mastering. Les plateformes de streaming comme Spotify recommandent une dynamique de –14 LUFS, un standard à maîtriser pour assurer la bonne diffusion des morceaux. Et côté monitoring, calibrer les écoutes à 85 dB SPL permet de travailler longtemps sans fatiguer l’oreille, tout en gardant une perception fiable du mix.


Accumuler des heures de studio… encore et encore

La clé du métier, c’est la pratique. Les meilleurs ingénieurs du son sont ceux qui ont passé des milliers d’heures derrière une console. On parle souvent de la barre symbolique des 10 000 heures : un objectif à viser en multipliant les sessions en conditions réelles. Cela peut passer par de l’assistanat en studio, des projets associatifs, ou des collaborations gratuites au départ.

Avec une trentaine de sessions par mois, on peut déjà accumuler environ 240 heures de travail pratique. Un bon indicateur de progression, c’est la réduction du nombre de retours clients : si après une centaine de mix, vous recevez moins de 15 % de demandes de révisions, c’est que vous commencez à bien cerner les attentes.


Salaire, débouchés et évolution

Le métier d’ingénieur du son peut s’exercer en tant que salarié ou freelance. En studio, un débutant gagne en général entre 28 000 et 35 000 € brut par an, avec une médiane autour de 35 500 €. En indépendant, les tarifs journaliers varient entre 200 et 400 € selon l’expérience, la renommée et le matériel personnel.

Avec l’expérience, les débouchés sont variés : chef opérateur son pour le cinéma, sound designer pour le jeu vidéo, ou encore consultant en acoustique. Certains deviennent aussi formateurs ou ouvrent leur propre studio.


Se former en continu et développer son réseau

Le son est un domaine en constante évolution. Nouveaux formats, nouvelles normes, nouveaux plugins… Pour rester compétitif, il faut se tenir à jour. Suivre les évolutions chez des marques comme Avid, Universal Audio ou Antelope est indispensable. Les mises à jour de standards comme Dolby Atmos ou Apple Digital Masters doivent faire partie de votre veille.

Côté réseau, il est essentiel de sortir de sa régie : participer aux salons comme le SATIS ou l’AES Europe, rejoindre des groupes spécialisés sur LinkedIn ou Discord, et surtout, partager ses travaux en ligne pour recevoir des retours et gagner en visibilité. Si tu veux aller plus loin, découvre nos formations sur Arena Studio Formation, pensées pour accompagner les futurs pros du son.


À retenir

1. Une formation technique solide est indispensable pour poser les bases du métier.
2. La pratique intensive reste la seule vraie voie pour progresser en studio.
3. Le métier évolue vite : veille technique et réseau pro sont les clés pour durer.

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